Le service Environnement, sous l’impulsion de son Echevine, Laura Crapanzano, tient à mettre en garde la population face à une prolifération préoccupante de chenilles processionnaires du chêne en Wallonie. En plus d’engendrer des dégâts sur les arbres, ces insectes représentent une véritable menace pour la santé publique.
La chenille processionnaire du chêne ou simplement nommée la processionnaire du chêne est un type de chenille relativement répandue en Europe qui se développe à raison d’une génération par an. Au cours de leur évolution, elle peut libérer des centaines de milliers de poils très urticants qui peuvent se disperser par le biais du vent et être relativement dangereux pour la santé en cas de contact avec la peau d’un animal ou celle d’un homme. Leur pelage a déjà déclenché une alerte sanitaire en Belgique, entraînant ainsi la fermeture d’écoles et l’annulation d’événements sportifs.
Jusqu’en 2018, la chenille processionnaire du chêne (Thaumetopoea processionea) n’avait pas été observée en Wallonie. Mais l’an dernier, les premiers foyers ont été détectés dans les régions d’Arlon et d’Eupen. 2019 semble marquer une extension du problème. De nouveaux cas ont récemment été détectés de manière localisée dans les régions de Rochefort, Arlon et Virton, ainsi que dans la région de Dalhem (Visé).
Quels sont les risques si vous êtes en contact avec ces chenilles ?
Les poils de la chenille processionnaire du chêne provoquent une réaction urticante ou de l’urticaire, une éruption cutanée douloureuse avec de fortes démangeaisons. Une intervention médicale est souvent nécessaire.
La plupart des symptômes sont dérangeants et peuvent être traités de manière symptomatique. En cas de vomissements, de vertige et de fièvre, il est conseillé de se rendre à l’hôpital.
Les personnes entrant souvent en contact avec les chenilles processionnaires ont des symptômes de plus en plus importants. Dans les cas graves, un choc anaphylactique peut mettre la vie en danger.
En cas de problème grave, nous vous recommandons de faire appel aux services d’urgences (112) ou au centre antipoison (070/245.245).
Quelles sont les précautions à prendre ?
Afin d’éviter le moindre de ces symptômes, il est nécessaire de prendre ses dispositions et d’être au courant du comportement à adopter pour éviter tout contact avec ces poils urticants. Il est donc recommandé aux citoyens de ne pas sécher le linge dehors de mai à septembre ; de laver soigneusement les légumes du jardin ; d’arroser la pelouse pendant quelques jours avant de la tondre et ce, afin que les poils soient entraînés dans le sol ; et de ne pas laisser jouer les enfants à proximité d’un arbre atteint tout en les munissant de vêtements à longues manches, de pantalons ou encore d’un couvre-chef et d’une paire de lunettes.
Que faire si vous constatez la présence de ces chenilles ?
En Wallonie, en cas de découverte d’un nid, il faut en informer le référent chenille processionnaire de votre administration communale (04/330.86.047 – environnement@seraing.be). Celui-ci peut conseiller les propriétaires de terrain sur lesquels se trouvent les nids et les aider à prendre les mesures nécessaires. N’essayez en aucun cas de l’éliminer vous-même!
Plus d’infos sur : https://www.wallonie.be/fr/actualites/la-chenille-processionnaire-presente-localement-en-wallonie