La Ville de Seraing, sous l’impulsion de son service Environnement, tient à avertir la population concernant la prolifération de la pyrale du buis (une chenille originaire d’Asie Orientale) dans nos régions. Même si l’insecte n’est pas dangereux pour la santé, il s’attaque aux buis ainsi qu’à certaines espèces de fusains et de houx. Il est donc important de savoir quel comportement adopter pour s’en débarrasser.
Contrairement à la chenille processionnaire dont les poils urticants peuvent causer de sérieux problèmes aux hommes et aux animaux, la pyrale du buis (une chenille originaire d’Asie Orientale qui devient un papillon de nuit) n’est en aucun cas dangereuse pour la santé. Toutefois son régime alimentaire, principalement à base de buis, occasionne de nombreux dégâts à la plante du même nom. Présente en Belgique depuis 2009, elle cause, chaque année, de véritables ravages dans des zones vertes du pays en dévorant les feuilles du buis et en laissant des feuilles mortes, des branches dénudées, des squelettes de feuilles ou encore des toiles dans les buis.
Après sa transformation en tant que papillon, et une fois qu’elle a pris son envol, elle ne laisse pas assez de temps au buis pour se rétablir puisque ce dernier est rapidement attaqué par la nouvelle génération de chenille. A terme, la plante finit donc par mourir. Afin de lutter contre ces parasites, le service Environnement de la Ville de Seraing, par le biais de l’ASBL Adalia (une association qui donne des conseils d’entretien des espaces verts respectueux de la nature et qui met également en garde contre les dangers liés à l’utilisation des pesticides), souhaite conscientiser les citoyens aux ravages causés par cette chenille parasite et au comportement à adopter pour lutter contre sa prolifération.
Ci-dessous les conseils prodigués par l’ASBL Adalia :
« Pyrale du buis : que faire pour lutter ?
D’un point de vue légal, l’utilisation de produits phytopharmaceutiques n’est plus autorisée pour lutter contre la pyrale du buis depuis le 1er juin 2019. Il n’est donc plus permis d’utiliser de produits même ceux à base de Bacillus Thurigiensis.
Quels moyens de lutte ?
Prévenir plutôt que guérir :
- Dès la fin de l’hiver, repérez et détruisez les chenilles hivernantes ;
- Taillez les buis en leur laissant suffisamment d’espace. Les plants dont la ramure est plus aérée sont davantage épargnés ;
- Poudrez les feuilles avec de la poudre de lave ;
- Installez à partir de mai des pièges munis d’une phéromone spéciale pyrale du buis. Si les attaques persistent, renouvelez les capsules de phéromones tous les mois jusqu’en septembre ;
- Favorisez la présence d’oiseaux insectivores au jardin par la pose de mangeoires et de nichoirs à proximité du buis ;
- Choisissez une plante alternative au buis tel le houx crénélé (Ilex crenata), le chèvrefeuille arbustif (Lonicera nitida Maigrün ou Elegant) ou le Fusain du Japon (Euonymus japonicus Mirophyllus).
Comment limiter les dégâts :
- Ramasser les chenilles à la main est envisageable pour autant qu’elles soient ensuite détruites. Les chenilles ne sont pas urticantes ;
- Aspergez de l’eau à haute pression sur le feuillage pour faire tomber les chenilles sur le sol. L’utilisation de filets disposés au sol facilite la récolte de l’insecte ;
- Taillez les branches infestées en évitant la propagation des œufs et chenilles de la pyrale ;
- Traitez avec une solution contenant des nématodes parasites (Steinernema carpocapsae) en combinaison avec d’autres moyens de lutte dès que la température du sol est de minimum 10°C.
Que faire des branches coupées et des buis arrachés ?
Les buis contaminés peuvent être déposés dans les recyparcs et parcs à conteneurs à condition de transporter les plantes arrachées emballées dans un sac plastique afin d’éviter les dispersions. Le compostage sur dalle effectué par les intercommunales permet une montée en température suffisante pour éliminer les chenilles et chrysalides. L’incinération n’est pas nécessaire et le compostage à la maison est déconseillé.
Que planter à la place ?
- Euonymus (fusain) ;
- Taxus baccata (if commun) ;
- Osmanthus burkwoodi (l’osmanthe de bukwood);
- Ilex crenata (le houx). »