Projet URBACT : une première rencontre positive avec les partenaires européens

Afin de poursuivre ses objectifs en matière de reconversion et de réhabilitation de ses quartiers durement touchés par la crise sidérurgique, la Ville de Seraing, aidée par sa régie communale ERIGES, prend part à un projet mené par la Ville de Chemnitz (en Allemagne). Le réseau URBACT, dont font également partie cinq autres villes européennes (Constanta en Roumanie, Riga en Lettonie, Rybnik en Pologne, Turin en Italie et Vilafranca en Espagne), a pour but de transférer et d’adapter un modèle d’aide à la rénovation de l’habitat, mis en place à Chemnitz, au contexte local des villes participantes.

Seraing ainsi que ses partenaires européens disposent à présent de deux ans pour élaborer un plan de transfert du modèle de bonne pratique sur leurs territoires en trouvant des moyens pour booster la rénovation de l’habitat privé. Pour pouvoir y parvenir, les participants devront notamment se rencontrer de manière régulière dans leur ville respective. Les 28 et 29 janvier, c’est Seraing, représentée par Eriges, qui a ouvert le bal en accueillant pour la première fois leurs partenaires pour deux journées de travail, de discussions et d’échanges d’expériences.

Durant cette réunion, les représentants sérésiens ont tout d’abord eu l’occasion de présenter la Ville et ses grands projets (à venir ou déjà réalisés). Ainsi, les partenaires européens ont emprunté la ligne 125A pour découvrir Seraing en faisant une escale à Ougrée, pour comprendre le tissu urbain et les investissements publics à venir (OM/Ateliers Centraux/Trasenster), ainsi qu’une étape à Seraing, depuis le Molinay vers la nouvelle entrée de ville. De quoi leur faire prendre conscience de la pleine mutation urbaine actuelle sur le territoire.

Le Master Plan, qui leur a ensuite été présenté, leur a permis de se rendre compte qu’une vision stratégique à long terme et qu’un phasage des opérations (actions sur les espaces publics, la mobilité, le logement, les espaces économique, l’accueil d’investissements privés) étaient indispensables pour la reconversion d’un lieu. Mais ce n’est pas tout puisqu’ils ont également été très étonnés par la dynamique participative liée à la construction du Master Plan.

En plus de découvrir le territoire sérésien et ses projets, les différents partenaires européens ont pu participer à des ateliers interactifs afin de lever les points communs entre les réalités immobilières de leurs villes respectives. Ils se sont également réunis à de nombreuses reprises afin d’échanger sur différents points notamment les leviers juridiques et financiers d’une ville ainsi que la surexploitation immobilière. Si pour le premier point, les représentants roumains, lettons, polonais, italiens et espagnols se sont sentis investis par le sujet en constatant que les manières de traiter les vides locatifs sont multiples à l’échelle de leurs villes (taxes sur les immeubles inoccupés, encouragement par de la communication et/ou des primes à la rénovation, encouragement à la revente d’immeubles inactifs, projets pilotes associant les locataires à la rénovation d’immeubles vétustes ou désaffectés, primes pour rénovation patrimoniale), ils se sont dit moins concernés par la problématique du second point. Les représentants sérésiens ont, en effet, remarqué que la surexploitation immobilière ne semble pas être une préoccupation pour les autres villes du réseau qui sont plutôt confrontées à des pertes massives d’habitants et à des quartiers désertés.

 

Des discussions et des échanges sur des problématiques différentes vont se poursuivre pour finalement préparer, dans chacune des six villes européennes du réseau, des actions en faveur de la requalification immobilières en centre urbain. Prochain rendez-vous les 7 et 8 mars prochains à Vilafranca en Espagne.